Aspects physiques - Physical aspects



On a le plus beau cerf-volant du monde, et on doit être assuré de pouvoir en tirer le maximum de satisfaction sur le plan vol... Il peut arriver qu'un très beau cerf-volant, ne réunisse pas les qualités nécessaires pour voler, à savoir: la légèreté, la résistance, la stabilité. Pour éviter ces inconvénients, il faut avoir en tête quelques notions élémentaires de l'aérodynamique et la bonne tenue d'un cerf-volant demande que l'on s'attarde sur sa configuration.

la densité
Sachant que les cerfs-volants sont plus lourds que l'air, la physique nous met à disposition cette formule très simple: d = P/S 
  • d étant la densité du cerf-volant (ou poids par unité de surface)
  • P son poids
  • et S sa surface
Sont comprises dans le poids du cerf-volant: la membrure, la voilure et la bride. A ce sujet, voir chapitre: vue générale - overview.
Le rapport ainsi obtenu doit se situer à 1kg/m² pour les vents forts. Pour les vents moyens, le rapport est de 0,5 kg/ m² et pour les vents, le rapport est de 0,2 kg/m² . Ainsi un appareil pesant 200gr/m² et d'une surface de 1 m²  aura un rapport de 0,2. Les débutants éviteront de s'écarter de ces limites.

l'angle approprié
La position du cerf-volant en vol est importante. Elle est déterminée par le bon rapport des trois forces en présence, l'ascension ou composante, la gravité et la traction ou résistante. On admet qu'elles se conjuguent au centre de l'ascension A, au centre de gravité B, et au centre de traction du vent C, le centre de pression D, résulte de trois forces. On ajustera la bride sur l'axe de cette résultante.
La bonne inclinaison de l'angle d'attaque E se situe généralement entre 30° et 35° suivant la vitesse. C'est la seule position qui permette au vent d'exercer une pression montante sur la face inférieure du cerf-volant. Un cerf-volant bien équilibré sur le plan des structures et correctement amarré au fil de retenue, ne doit pas poser de problème de vol et son ascension doit être régulière.
On choisira un angle ouvert pour une petite vitesse, un angle plus fermé pour une grande vitesse en tenant compte du fait que les turbulences causées par la dépression de la face supérieure du cerf-volant freinent son ascension. En effet, si la pression du vent, entre 30° et 35° d'inclinaison, provoque l'ascension, les turbulences ont plutôt l'effet inverse.

La hauteur de cette pression dépend de l'angle d'attaque du cerf-volant. Lorsque l'angle d'attaque est trop petit (à peu près 8°), la résistance à l'air du cerf-volant ainsi que la pression sur la face endroit sont moindres. La dépression sur l'envers du cerf-volant provoque une poussée verticale.

Lorsque l'angle d'attaque augmente, la résistance du cerf-volant est plus grande, ainsi le courant d'air sur l'envers se brise et il se produit des turbulences. En conséquence, la dépression est moins importante.

La surpression sur l'endroit du cerf-volant et la résistance de la corde de tension empêchent l'abattée. Il est vrai que les cerfs-volants volent avec un angle d'attaque élevé, les spécialistes parlent d'une position de vol cabré. Le courant d'air composé de turbulences sur l'envers de la voilure contribue peu à la poussée verticale.

Lorsque l'angle de la corde est de 45° à 60°, la résistance de l'air et la poussée verticale maintiennent le cerf-volant, malgré son poids, à la bonne hauteur.

la stabilité
L'ascension maximum peut être atteinte quand le cerf-volant se trouve dans la direction opposée au vent. Elle demande pour cela une bonne stabilité directionnelle et latérale. D'une manière générale, la stabilité d'un cerf-volant est fonction de ses proportions et d'un bon équilibrage des poids et des plans sur l'axe de symétrie, ainsi que l'égalité longitudinale des cordelettes.
Cette règle s'applique à tous les types de cerfs-volants sans exception, l'effet prenant comme axe le plan vertical de la corde de retenue. De la stricte observance de ce principe, dépendra la grande stabilité nécessaire à l'appareil.
La stabilité d'un cerf-volant dépend de plusieurs facteurs. le bon réglage des brides, la forme, les quilles et la queue en font partie.

- le réglage des brides. Il est généralement important qu'une prolongation symbolique de la corde de tension coïncide avec le centre de poussée du cerf-volant (centre géométrique des surfaces qui sont face au vent). voir chapitre Brides.

- la forme. Les cerfs-volants en forme de V se stabilisent grâce à la pression qui s’équilibre sur la surface des voiles. Lorsque le cerf-volant se soulève d'un coté, cela provoque automatiquement une plus grande résistance à l'air de l'autre coté et le vent rééquilibre le cerf-volant. Les cerfs-volants qui ont des faces latérales, comme le cerf-volant à caissons, doivent leur stabilité aux surfaces de voiles qui se trouvent parallèles au vent. Les cerfs-volants à compartiments sont stables par vent fort grâce à l'effet stabilisateur de leurs faces latérales. Il est possible de faire voler les cerfs-volants à caissons, le coté plat dirigé vers le vent. Il est donc nécessaire de faire une distinction entre les surfaces sustentatrices et les surfaces stabilisatrices. Lorsqu'un cerf-volant vole, une face latérale dirigée vers le vent, toutes les autres surfaces agissent à la fois en tant que surfaces sustentatrices et surfaces stabilisatrices.

- les quilles. Les quilles peuvent être fixées sur l'envers ou sur l'endroit du cerf-volant. Elles sont toujours dirigées vers le vent et évitent que le cerf-volant ne se dérobe sur le coté.

- les queues. Les traînes et les queues contribuent à rendre le cerf-volant plus stable, non pas par le poids, mais par la traction qu'elles exercent sur le bord arrière du cerf-volant.
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