Ban Qi, Blind Chess




Ban Qi (en chinois: 半 棋; pinyin: Banqi : prononcé Ban Chee) ou Échecs Obscurs (暗棋) ou Blind Chess (盲 棋), est un jeu de société chinois, fondé sur la stratégie et la chance, à deux joueurs sur une grille de 4x8, soit la moitié de l’échiquier du Xiang Qi (échecs chinois). La plupart du temps, le jeu dure entre dix et vingt minutes, et pour les experts jusqu’à une heure au plus. Ban Qi est un jeu social, le plus souvent joué pour le plaisir souvent dans les Cafés plutôt que pour la compétition sérieuse. 

Les pièces sont retournées puis découvertes une à une. Les captures s’enchaînent alors dans le plus strict respect de la hiérarchie.

Le Ban Qi se joue sur une moitié de l’échiquier du Xiang Qi, plus précisément sur un seul côté de la rivière. Le Ban Qi utilise les pièces du Xiang Qi. Au départ du jeu, les pièces sont retournées sur le dos  - les pièces sont en aveugle - pour que l’on ne puisse pas identifier la valeur des pièces.

Règles
  • Les 32 pièces sont retournées, mélangées puis disposées au hasard sur les 32 cases (pas sur les intersections !) d’un demi-échiquier de XiangQi.
  • Le premier joueur pioche une pièce et la retourne. Sa couleur lui attribue le camp qu’il jouera pour le reste de la partie. Le second joue à son tour et la partie s’enchaîne ainsi, chacun effectue un coup à tour de rôle.
  • Il y a trois sortes de mouvement : retourner une pièce ; déplacer une pièce ; capturer une pièce adverse.
  • On ne peut mouvoir que des pièces de sa couleur. Toutes les pièces se déplacent d’un pas devant, derrière ou sur le côté, jamais en diagonale. Le mouvement doit toujours se faire vers une case vide, à moins qu’il s’agisse d’une capture.
  • Toutes les pièces capturent comme elles se déplacent. On ne peut capturer que des pièces adverses découvertes. Le mode est classique : la pièce attaquante prend la place de la pièce capturée qui est retirée de l’échiquier.
  • La capture doit respecter l’ordre hiérarchique. On ne peut prendre que des pièces d’un niveau inférieur ou égal. L’ordre est le suivant : Général > Chariot > Cheval > Bombarde > Éléphant > Assistant > Soldat, avec l’exception que le Soldat peut prendre le Général et que celui-ci ne peut pas s’emparer du Soldat.
  • La partie prend fin quand l’un des joueurs ne peut plus jouer, soit qu’il ne lui reste aucune pièce, soit qu’il ne puisse en bouger aucune. Son adversaire est alors déclaré vainqueur.
  • En cas de mouvements répétitifs, les joueurs peuvent convenir d’une partie nulle.
Le jeu se termine lorsqu’un joueur ne peut plus bouger, ce dernier sera le grand perdant. Le jeu peut être perdu de différentes façons : soit toutes les pièces d’un joueur ont été capturées donc il n’y a plus de pièces à déplacer, soit toutes les pièces ont été encerclées par les pièces adverses, interdisant toute déplacement.




Règles Taïwanaises
À Taïwan, les règles sont sensiblement différentes :
  • La hiérarchie est : Général > Assistant > Éléphant > Chariot > Cheval > Soldat.
  • La Bombarde peut capturer n’importe quelle pièce et peut être capturée par n’importe laquelle à l’exception du Soldat. Elle ne capture pas comme elle se déplace : elle opère comme au xiangqi, c’est-à-dire qu’elle doit sauter par-dessus une autre pièce écran (amie ou ennemie), l’amorce, pour venir s’emparer d’une pièce située sur la même ligne. Toutes les cases entre la Bombarde et l’amorce comme entre l’amorce et la cible doivent être vides.
Remarque : une Bombarde ne peut donc pas prendre une pièce sur une case contiguë.



Autres Variantes
En l’absence de codification officielle, les variantes sont très nombreuses. Chaque région a ses habitudes, chaque communauté ses préférences. Parmi les plus remarquables, citons :
  • La possibilité de capturer des pièces non découvertes. Si la pièce attaquée s’avère supérieure à celle qui l’agresse, elle est laissée en place, découverte et le tour s’arrête là.
  • La possibilité de faire des captures multiples dans un même tour, de pièces découvertes ou pas, tant que possible.
Technique
Parce que les Soldats sont cinq, les Généraux ne sont pas les pièces les plus fortes. Ce titre revient finalement à la deuxième pièce de la liste.
Une tactique efficace constitue à rechercher l’élimination de tous les Soldats adverses que l’adversaire jugera les moins précieux. Une fois cela accompli, le Général peut provoquer des ravages dans le camp adverse en toute impunité.
Signalons que le trait constitue un léger désavantage dans la variante taïwanaise.
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