échecs du pouvoir : pièces et mouvements 2



1. pièces & mouvements  -   2. pièces & mouvementsstratégie & tactiques

le Chef [C]
Capacité de mouvement : illimité
Action possible : tuer des pièces. 
Le Chef se déplace et se pose sur la case qu'occupait sa victime, retourne cette dernière et pose le cadavre où il le souhaite.
Tuer s'il le faut, mais son ambition est autre et sa perte irrémédiable: c'est la seule pièce qui peut installer son équipe au pouvoir. Pour cela, il doit d'abord se placer sur une colonne ou une diagonale ouverte donnant sur la case centrale. Pour se défendre, le Chef au pouvoir peut alors tuer de ses propres mains ou faire exécuter cette tâche par son parti. 
En abandonnant la case centrale pour une expédition punitive, le Chef perd du même coup tous les privilèges qui y sont attachés. Il risque, en plus de s'attirer les mauvaises grâces du parti qui vient de décapiter. Quand un chef quitte le pouvoir, il perd la prime à l’hégémonie. 
En pareil cas, la meilleure solution est souvent de placer (ou si ce n'est pas à son tour de jouer, de suggérer à tel parti allié de le faire à sa place), mettre une pièce morte ou vivante entre les deux Chefs.
Le Chef tend à s’emparer de la case centrale et à s'y maintenir pour prendre le pouvoir et le conserver. Le Chef peut tuer toute pièce occupant le terrain et celle-ci est alors retournée et son cadavre placé sur n'importe quelle case libre du terrain, compte tenu de la stratégie choisie. 
Le Chef est au coeur du jeu puisque sa mort signifie la perte pour le joueur. Seul le chef peut occuper le pouvoir et ainsi bénéficier de tous les avantages dus à sa fonction : jouer pour les joueurs vassaux (chef étouffé ou abandon du joueur) et jouer après chacun des autres joueurs.
Le chef peut se déplacer et tuer. Mais il peut aussi être tué. Les autres pièces ont donc rôle de le protéger directement ou indirectement. 
Pour protéger le Chef, une méthode efficace est d’interposer des cadavres entre le Chef et les pièces ennemies: plus le pouvoir est entouré de cadavres, plus il est solide. 
Un Chef mort peut occuper le pouvoir. Ainsi, il protège celui-ci des menées de vos adversaires. C’est le « pouvoir fantoche ». 
Le cadavre d’un chef ne diffère pas d’un autre cadavre. On ne peut donc pas mettre au pouvoir un vieux cadavre. Pour avoir un pouvoir fantoche, il faut donc tuer le Chef en place ou mettre au pouvoir un Chef qu’on vient de tuer. 
Mais attention, être Chef, c’est une vie d’action. Un Chef qui n’agit plus perd son influence. Ainsi dans le jeu, un chef peut être entièrement privé de possibilités de se déplacer (bloqué par des cadavres, le bord du jeu et ses propres troupes il ne lui reste aucune case où bouger). Ses troupes subissent le même sort que les troupes d’un Chef mort : elles deviennent vassales du chef au pouvoir. Cependant, si dans la suite du jeu le chef encerclé venait à être libéré, il pourrait reprendre la partie. Cependant, une fois au pouvoir, le Chef n’a plus besoin d’agir par lui-même. L’encerclement n’est plus une gêne. C’est une protection.
Le Chef sur le terrain
a) Mort directe.
Dans tous les cas, le joueur qui tue directement un Chef adverse s'approprie ses pièces qui deviennent ses satellites et il les traite comme ses propres pièces. Le joueur dont le Chef est tué est éliminé du jeu immédiatement.

b) Mort par encerclement ou par étouffement.
Un Chef sur le terrain complètement encerclé par des cadavres et immobilisé, est également éliminé du jeu. Les forces du Chef défunt sont asservies par le Chef qui occupe à ce moment-là la case centrale. Cette vassalisation est transférée sur tout Chef venant à occuper à son tour la case centrale.
En attendant cette dévolution, les autres joueurs n'ont aucune prise de quelque façon que ce soit, sur les pièces du Chef encerclé. L'encerclement implique l'immobilisation complète du Chef sur le terrain.
En politique, la vie n'est qu'action : un chef privé de mobilité est un chef mort. L'encerclement est réalisé par les morts et les côtés du plateau de jeu. La mort est immédiate, sans possibilité aucune d'action du joueur concerné. Les pièces deviennent des zombies, et obéiront aveuglement à un chef installé au pouvoir, qui les considèrera comme ses propres pièces. La soumission ne dure que lorsque le chef est au pouvoir, et elle s'arrête à l'instant même où il le quitte. 
Un chef ne meurt pas seulement lorsqu’il est entouré de cadavres, mais il meurt aussi, s’il se trouve seul entouré d’un groupe de pièces de la même couleur que lui, sans nécromobile et d’où aucune pièce ne peut sortir.


Pièces récupérées suite à la mort d'un chef
Tout joueur qui tue un chef d'un adversaire hérite des pièces de cet adversaire. En plus de ses pièces qu'il joue à son tour de jeu, il jouera les pièces de l'adversaire à chaque tour de jeu de l'adversaire. 
Si on tue ou étouffe le chef d'un joueur possédant déjà plusieurs couleurs, l'héritage porte sur toutes les couleurs possédées par la victime.
Le Chef, qui le premier, occupe la case centrale, devient propriétaire des pièces vivantes du ou des Chefs encerclés, s'il y en a, et qui deviennent ses satellites.
L'encerclement est sans effet sur un Chef occupant la case centrale (bien au contraire c'est une garantie...).



Les Militants [M]
Capacité de mouvement: Limité à une ou deux cases
Action possible: tuer des pièces. 
Leur marche limitée, fait d'eux des martyrs que les partis utilisent vivants ou morts.Le Militant se déplace, et se  pose sur la case qu'occupait sa victime, retourne cette dernière et pose le cadavre où il le souhaite. Le Militant peut traverser la case centrale vide mais il lui est interdit de tuer un Chef occupant la case centrale.
Ce sont des sans grade, des éternels sacrifiés, la chair à canon. Ils avancent à pas comptés. Ces activistes obscurs mais courageux et dévoués à la Cause, peuvent tuer n'importe quelle pièce sur le terrain, y compris un Chef, mais n'ont absolument pas prise sur un Chef établi dans la case centrale.
S’interposant entre les dignitaires et les troupes ennemies, ils font d’excellents gardes du corps aisément que l’on peut sacrifier. On ne peut leur reprocher que leur faible nombre toujours insuffisant! Une fois morts, leurs cadavres font d’excellents remparts : un martyr, ça continue à servir la cause.


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